Menu
Libération
Récit

Monogrenade éclate aux Trans Musicales

Article réservé aux abonnés
Le groupe montréalais, programmé dans le off, a épicé la soirée inaugurale du festival rennais qui se déroule jusqu'à dimanche.
publié le 2 décembre 2011 à 13h43

C'est l'esprit des Trans: se laisser guider, les yeux fermés mais les oreilles grand ouvertes, pour se faire surprendre. Pendant trois jours et trois nuits, Rennes vit au rythme des TransMusicales, festival internationalement connu de musiques actuelles. Un exercice physique proche du marathon mais émotionnellement riche et surprenant. Il faut ainsi accepter certains dommages collatéraux, comme hier soir au Liberté, pour tomber sur certaines pépites moins évidemment exposées. Ainsi, Monogrenade.

L'affaire s'est déroulée en début de soirée sur la scène d'un bistrot, à l'invitation de l'association Bar en Trans qui programme le festival off. Le quatuor de Montréal est arrivé sur la pointe des pieds et devant une assistance malheureusement clairsemée. Immédiatement, la majesté de cette formation folk-pop expérimentale, portée par de nombreuses cordes (violoncelle, contrebasse, violon), a été manifeste. Entre intimisme et lyrisme, sonorités accoustiques et électro. Le chant de Jean-Michel Pigeon, jolie gueule à la Romain Duris, porte l'ensemble sur des cîmes impressionnantes de singularité, avec une certaine filiation JP Nataf sur les ballades.

Les Québécois ont sorti Tantale, leur premier album enregistré dans un chalet paumé au nord de Montréal, en début d'année au Canada. Il devrait être distribué en France en 2012. Il ne faudra pas rater le douze titres de cette formation aussi sympathique que son univers musical est riche et ses textes fûtés.

Partie s