Elle demande deux heures de préparation pour la séance photos (coiffure, maquillage et stylisme), conseillée par un drôle d’oiseau surnommé Johnny Blue Eyes. Elle, c’est le phénomène musical du moment, Lana Del Rey, 25 ans, ovni plastique.
Il y a trois mois, un clip circule sur la toile et connaît un succès gigantesque et immédiat. Video Games présente une série d'extraits de films noirs, de jeunes skateurs ou de stars du hip-hop, le tout trouvé sur YouTube et monté de façon artisanale.
Au milieu de ces images, Lana, jeune femme au physique fascinant, lolita des années 50 à l’air gangsta des temps modernes, chante d’une voix suave et chaude ses drames amoureux. La moue est boudeuse, le clip fait le tour de la planète et propulse la jeune femme au rang de starlette 2.0. L’emballement commence.
Le public tombe sous le charme de la chanteuse mystère, excité par cette bouche, gonflée au collagène à l’évidence, et par les mélodies dramatiques qui s’en échappent. Mais nombre d’internautes aiment détester ce qu’ils considèrent comme un produit purement marketing et s’amusent à fouiller les tiroirs du web à la recherche de «l’avant Lana». Des parodies de son clip ou des sites moquant ses lèvres se multiplient.
Jeune effarouchée ou femme fatale
Quand elle quitte enfin sa chambre, une robe blanche et des roses sur la tête, pour rejoindre l’équipe de Jean-Baptiste Mondino sur le toit d’un hôtel parisien, on la croit tout droit sortie de YouTube. Mêmes cheveux légèrement ondulés, même maquillage fifties.
Ses pas son