Après trois jours-soirées-nuits de TransMusicales, on doit se rendre à l'évidence: si les oreilles affichent une joie frénétique, les jambes elles menacent de se mettre en grève sans préavis. Il faut dire que la station debout requise pour cette course de fond musicale démarre chaque début d'après-midi pour s'achever, quatorze heures plus tard, six coups après minuit.
Comme pour ce dimanche au petit matin, pour l'ultime jour du festival rennais qui aura réuni 50.000 personnes lors cette 33e édition (dont 12.500 entrées payantes samedi soir dans les trois hangars du Parc Expo, 10.000 vendredi et 3.500 au Liberté jeudi, pour un budget global de 2,5 millions d'euros). Une fréquentation qui rassure financièrement et artistiquement la doublette organisatrice Macé-Brossard à l'heure du bilan qu'elle présente avec le sourire des vainqueurs.
17 concerts jeudi, 38 vendredi et 35 samedi: impossible de tout voir aux TransMusicales. Et c'est ce qui fait le charme (propositions pléthoriques, d'où choix arbitraires obligatoires) et aussi la frustration (j'aurais pas dû venir écouter X et j'aurais pu voir Y) de l'exercice. Illustration avec les soirées de Kütu Folk, élégant label de Clermont-Ferrand, qui recevait chaque début de soirée dans la salle de l'Aire libre. Zak Laughed, Saint-Augustine, Dempster Highway, Garciaphone, Hospital Ships et Evening Hymns se sont succédé depuis mercredi. Hier soir, c'était au tour de Soso, Kim Novak et du Delano Orchestra de se produire dans l'écrin de Sai