Ce que certains considéreront comme le concert de la semaine n'aura lieu ni à l'Olympia ni au Zénith, mais au Collège des Bernardins (1). Ce soir et demain, un mois pile après la sortie de son album la Taille de mon âme, et avant une tournée plus «conventionnelle» début 2012, le chanteur Daniel Darc y inaugure un cycle musical intitulé Monstres sacrés, centré sur «des figures cultes de la scène rock, qui ont en commun d'entretenir un lien avec la question du sacré».
Protestant. Pour être exact, ledit cycle paraît encore nébuleux, dans la mesure où, renseignements pris, on évoque une périodicité élastique de «deux ou trois rendez-vous par an, mais rien durant le premier semestre 2012», et aucun autre nom inscrit à ce jour sur le planning.
Quoi qu'il en soit, Daniel Darc se pose là en parangon du prosélytisme, lui qui conclut son CD d'un explicite - et bizarrement orthographié - Soit sanctifié («Soit sanctifié, pour les gestes commis. Soit consacré, pour tes mots et tes cris…») et qui leste la pochette d'une icono religieuse superfétatoire. L'ex-âme damnée de Taxi Girl revenue de tous les excès s'est convertie au protestantisme en 1997 («un des beaux moments de ma vie»).
Dans un entretien accordé à la revue Questions d'artistes, que publie le Collège des Bernardins, Daniel Darc clarifie, si l'on peut dire, son sentiment religieux : «Disons qu'à un moment, Jésus est devenu très important pour moi.