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Critique

Emilie Simon, sa déclaration

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L'artiste electro-pop met des bois et des cuivres dans son cinquième album pour rendre hommage à son ami défunt. Et qui servira de bande originale du film «La Délicatesse» des frères Foenkinos.
(DR)
publié le 6 décembre 2011 à 21h32

Singulière histoire que celle de ce cinquième galop en solo et studio d'Emilie Simon. Alors qu'elle écrit un journal intime musical en mémoire de son amoureux François Chevalier - d'où le titre Franky Knight - brutalement disparu en 2009 après avoir contracté la grippe A (H1N1), l'auteure-compositrice-interprète electro pop est contactée par l'écrivain David Foenkinos. Ce dernier lui propose de créer la bande musicale de l'adaptation cinématographique de son livre à succès La Délicatesse qu'il réalise avec son frère Stéphane. La Montpelliéraine d'origine, 33 ans, que l'on imagine aussi volontiers actrice, peintre ou réalisatrice que musicienne, décide d'entremêler les deux projets. Voici pour la genèse de ce Franky Knight, sorti lundi.

Sur le plan musical, l'album se révèle moins electro, plus boisé et cuivré que le superbe Vegetal (2006) et que le pesant The Big Machine (2009). Plus humain, de facto, vu les raisons qui le motivent. Cette teinte blues electro-pop de Franky Knight sied parfaitement à l'univers raffiné de la compositrice de la bande sonore du documentaire La Marche de l'empereur (2005) d'emballante mémoire.

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Les dix titres en présence – français et anglais – ne manquent ni de variété mélodique ni de grâce lunaire. Reste que l'atmosphère émouvante de l'album peut inspirer une certaine gêne : on a souvent le sentim