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Libération
Critique

Chairlift, ascenseur pour l'électro pop

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Passée la façade FM-commerciale, le deuxième album du duo américain nous embarque dans un trip régressif pas désagréable.
Le trio est devenu duo. Caroline Polachek et Patrick Wimberly, de Chairlift. (DR)
publié le 8 décembre 2011 à 11h26

Plus Eurythmics que Metric (quoique), l'esthétique électro pop de Chairlift lorgne vers une post new-wave revendiquée. Trop naïf, le procédé «remember» (les années 80's) pourrait virer rapido à l'overdose. Il s'en dégage pourtant, grâce à un étonnant changement climatique et chromatique de leur nouvel album Something – maniant ironie, mièvrerie, sincérité –, une ivresse contagieuse. Laquelle, selon l'humeur de l'écoute, pourra virer à la gueule de bois FM-commerciale. Ou, au contraire, à une euphorie d'indé quasi subversive, à l'instar du premier titre, Sidewalk Safari :

Après un premier album plutôt réussi (Bruises, 2008), le trio américain a pourtant perdu un membre fondateur, Aaron Pfenning. Rien de redhibitoire. D'autres grands, comme Death in Vegas ou Battles, y ont survécu. Voire se sont grandis. Chairlift est passé chez une major ? Mais le duo Caroline Polachek et Patrick Wimberly n'a pas bazardé un sens de la mélodie mordante, un goût pour le contre-pied vers la rudesse. «The girl at the window covered in ashes/ Smiles grotesquely in the light of day», grince ainsi Caroline Polachek, dont la voix a gagné en densité.

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Désormais basé à Brooklyn, le groupe initialement créé dans le Colorado voulait au départ faire de la musique live pour les maiso