Liz Green est apparue une première fois en 2008, pour disparaître presque instantanément. Repérée l’année précédente au festival de Glastonbury, l’Anglaise était venue à Paris jouer en épilogue d’un concert organisé dans un appartement montmartrois par la Blogothèque, le site musical qui se lançait alors dans ce genre de moments privilégiés offerts à quelques-uns.
Bon Iver était la star du soir, mais c'est avec Liz Green qu'on avait fini la nuit dans un petit bar de la Butte. Elle avait chanté seule des complaintes blues-folk, avec une guitare pourrie et une voix de grand-mère du Lancashire. La bière aidant, Liz Green avait raconté des histoires de fantômes, d'oiseaux inquiétants et de french singer.
Parcimonie. Elle est revenue chanter en France quelquefois par la suite, puis elle s'est noyée dans le paysage sans même laisser d'album. Plus de trois ans plus tard, revoilà Liz Green avec ce premier disque, O, Devotion ! où elle évolue dans sa zone de confort en mettant au propre les chansons qu'on l'entendait déjà chanter en 2008.
«Ça a été une sorte d'aventure, racontait-elle il y a peu dans un autre bar parisien, cette fois devant quelques verres de vin. A l'époque, j'avais les chansons, le titre de l'album et même la pochette. Sauf que rien ne fonctionnait, ça ne sortait pas. Je me sentais bien sur scène, mais pas en studio, où il faut chanter pour un mur… et vraiment, ce n'est pas terrible comme public. J'ai essayé d'enregistre