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Libération
Critique

«Beyond the Sun», la fibre fifties

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Le Californien a chiné ses perles dans le catalogue du mythique studio de Memphis.
publié le 28 janvier 2012 à 0h00

Chris Isaak a produit lui-même ce recueil chez Vanguard Records. L'ambiance et l'écho du Sun, studio mythique de Memphis, ne font pas défaut, le répertoire glissant de Ring of Fire à Great Balls of Fire, se lovant dans des langueurs à la Can't Help Falling in Love, ou chaloupant en Pretty Woman. Les grands noms Sun ne sont pas en reste. Carl Perkins, Sam Phillips ou Arthur Crudup sont à la fête, avec, autour d'eux, en fées du sabbat rockabilly, Rowland Salley à la basse et à la batterie Kenney Dale Johnson, les deux larrons historiques, le guitariste Hershel Yatovitz, le batteur Rafael Padilla et Scotty Plunkett au piano. La salle étant petite, Isaak ira jusqu'à placer un miroir sur le piano pour que le clavier ne rate rien de ce qui se passe dans son dos.

Le Californien se montre facilement mimétique, passant du timbre de Johnny Cash (I Walk The Line) à celui de Carl Perkins sur Dixie Fried. Il rappelle du reste, en note de pochette, qu'au beau milieu de l'enregistrement d'un des morceaux de Perkins, levant les yeux, il a vu face à lui, collée au mur, une photo du créateur de Blue Suede Shoes semblant le regarder droit dans les yeux :«Son sourire m'a rassuré.»

Le rockeur spirite a profité de la séance de consoles tournantes pour aller dénicher quelques raretés du label Sun. Dont le chanteur hillbilly méconnu de Tupelo Jimmy Wages, auteur de deux titres (Mad Man et Miss Pearl) et qui, jus