Le marché de la musique enregistrée a reculé en France en 2011 pour la neuvième année consécutive, affichant une baisse de 3,9% à 617,2 millions d'euros, selon les chiffres publiés lundi par le Snep.
Le Snep, principal syndicat de producteurs de disques, a pour la première fois tenu compte des droits voisins (radios, lieux sonorisés ...) perçus par les producteurs dans le calcul des chiffres du marché, conformément à la norme utilisée par la Fédération internationale de l'industrie phonographique (IFPI).
Si on ne tient compte que de l'évolution des ventes physiques (CD et DVD) et numériques de musique (téléchargement, streaming...), le marché de la musique enregistrée a reculé de 5,6% sur l'année. Une baisse à peu près équivalente à celle enregistrée en 2010.
Mais ce chiffre recouvre des situations opposées: le marché physique seul a poursuivi son repli, avec une baisse de 11,5% à 412,6 millions d'euros, tandis que le numérique, qui représente désormais 21% des ventes, a à nouveau fortement progressé de 25,7%, à 110,6 millions d'euros. Au sein de ce segment, le téléchargement a progressé de 18,4%, à 56,4 millions d'euros. Le téléchargement constitue toujours la plus importante source de revenus numériques, mais sa part est en baisse (51% contre 54% en 2010).
Les revenus des abonnements ont explosé de 89,4%, à 25,9 millions d'euros, soit presqu'un quart du marché numérique (contre 15,5% en 2010). Les revenus du streaming financé par la publicité ont bondi de 50,2%, à 13,9 million