Menu
Libération

Fini les clics, l’heure est aux Clap

Article réservé aux abonnés
Rock . Symbole de l’émergence du Web dans les mœurs musicales, Clap Your Hands Say Yeah est à Paris ce soir.
Alec Ounsworth, leader du groupe Clap Your Hand Say Yeah, le 6 juillet 2011 à Paris. (Samuel Kirszenbaum)
publié le 15 février 2012 à 0h00
(mis à jour le 15 février 2012 à 16h06)

Y a-t-il une vie après Internet en musique ?«On est un peu comme des chats à sept vies, dont certaines furent snobs ; j'ai grandi avec des vinyles et je n'ai toujours pas compris comment on a pu se faire connaître via le Web», avoue Alec Ounsworth, leader de Clap Your Hands Say Yeah (CYHSY).

La formation de Brooklyn est en concert ce soir à Paris, à l'Alhambra, pour dérouler le fil de son troisième album, Hysterical, placé sous le signe de l'émancipation aux accents de néo cold wave épique et romantique. Après un deuxième disque manqué et une flopée de side projects très dans la tendance marketing et personal branding du moment, CYHSY assume désormais sa placidité et sa plasticité pop-rock, tout en gardant une lucidité rebelle.

Panade. C'est qu'avec Arctic Monkeys, CYHSY a (trop) longtemps tenu de l'archétype wikipediesque rock 2.0, se bâtissant dès 2004, le premier, une réputation par le bout du Net. CYHSY a percé avec le buzz, s'est autoproduit, a pu s'autodiffuser sur la lancée. Une génération à l'échelle du numérique. Cartonnant en dépit d'une panade de pressage et d'une diffusion empirique. Avant d'être vampirisé par un label indé. «Qu'on a bazardé depuis : un cauchemar…»

Certes, mais l'album, simplement titré du nom du groupe, défraiera la chronique. Dans la foulée, les Arcade Fire, Beirut, Lily Allen, Gnarls Barkley (liste non exhaustive) allaient bordurer le chemin désormais piétiné par une musique indie