Après Jimi Hendrix, John Lennon, Miles Davis, Serge Gainsbourg, Georges Brassens, la Cité de la musique rend enfin hommage à un artiste vivant. «Bob Dylan, l’explosion rock 61-66», exposition ficelée par Eric de Visscher, directeur du musée, revient sur les premiers pas du héros folk de Duluth.
L’espace déploie des trésors d’archives audiovisuelles, essentiellement issus du Grammy Museum de Los Angeles ou du Rock and Roll Hall of Fame and Museum de Cleveland, les deux dirigés par Robert Santelli. Le chanteur prof Silvain Vanot, recyclé musicologue, a de son côté rassemblé toute la période française yé-yé, autour du pionnier skiffle Hugues Aufray, du roi Johnny Hallyday ou de la muse pop Françoise Hardy.
Idoles. «L'idée est née d'une rencontre avec Robert Santelli à Los Angeles, explique Eric de Visscher. Les photos prises par Daniel Kramer à l'époque ont été le point de départ. Mais il a fallu plus d'un an pour tout organiser.» Les premières années du folksinger sont dûment décortiquées. Ses idoles tout d'abord. A tout seigneur tout honneur, Elvis Presley trône via une guitare Martin venue droit de Graceland, assurée un million de dollars. Hank Williams, The Kingston Trio, Buddy Holly le rockeur à lunettes et sa guitare acoustique recouverte de cuir… Le monde de Robert Zimmerman (70 ans) commence de fait à Woody Guthrie (lire page 5), son maître. Les contemporains du Village, Peter, Paul and Mary, la chanteuse de blues Odett