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Libération

En prison pour avoir dansé dans une cathédrale

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Plusieurs membres du mouvement russe Pussy Riot risquent jusqu'à sept ans de prison pour avoir improvisé une prière punk anti-Poutine à Moscou.
Pussy Riot, le 21 février dans la cathédrale Christ Sauveur de Moscou. (Photo DR)
publié le 12 mars 2012 à 11h35

Pour dénoncer les liens entre l'Eglise orthodoxe et Poutine, les punks de Pussy Riot s'étaient invités le 21 février dans la cathédrale Christ Sauveur de Moscou, cagoules multicolores sur la tête. Comme l'expliquait une membre du groupe, «puisque les manifestations pacifiques de centaines de milliers de gens ne donnent pas de résultat immédiat, on va supplier la Vierge de chasser Poutine le plus vite possible».

L'action, une prière punk, se passe sans gros dégats devant des fidèles étonnés, les artivistes parvenant à s'enfuir avant l'arrivée de la police. Mais le 3 mars, trois filles et un garçon du groupe sont arrêtés, puis deux autres personnes le lendemain. Le pouvoir russe leur reproche des actes de «hooliganisme», pour lesquels ils encourent jusqu'à sept années de prison. «Ces citoyens sont soupçonnés d'avoir commis un crime, l'un impliquant une violation flagrante de l'ordre public, y compris l'incitation à la haine religieuse dans le cadre d'une conspiration planifiée», explique le service de presse du gouvernement, cité par Myeurop.info.

Depuis le 5 mars, Nadejda Tolokonnikova et Maria Alyokhin, deux musiciennes du groupe sont maintenues en détention, jusqu'à l'audience prévue le 24 avril. Les prisonnières ont entamé une grève de la faim. Elles «jeuneront en prison jusqu'à ce qu'elles puissent retourner auprès de leurs enfants»<