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Critique

Crédit Revolver

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Pop. Le jeune trio français révélé en 2009 revient avec «Let Go», un deuxième album soigné qu’il défend ce soir à Paris.
Ambroise Willaume, Jérémie Arcache et Christophe Musset les trois membres de Revolver, en janvier. (DR)
publié le 22 mars 2012 à 0h00
(mis à jour le 22 mars 2012 à 10h54)

Le groupe français Revolver pourrait s’apparenter à un éternel jeu de contrastes. Ils sont trois beaux mecs, Ambroise Willaume, Christophe Musset et Jérémie Arcache, tendance boys band d’un nouveau siècle. A l’opposé, pourtant, d’une bande de minets écervelés. Ils n’ont certes que 25 ans, mais sont redoutables d’efficacité. Dans un aller-retour incessant entre la scène et le studio, ils marient l’énergie instinctive de l’une à l’exigence technique de l’autre. Et derrière un vernis très pop, ils aiment à intégrer quelques distorsions harmoniques et autres tonalités étranges.

Harmonie. Leur recette ? Deux des trois membres de Revolver, Ambroise Willaume et Jérémie Arcache, ont appris la musique à la Maîtrise Notre-Dame de Paris. Une formation classique où les chœurs sont à l'honneur. Depuis, le trio «ténébreux» chante en harmonie vocale, dans un son parfaitement acoustique, bien équilibré. Avec trois voix, deux guitares, un violoncelle et rien d'autre. «La couleur de Revolver est née de la contrainte de ne pas pouvoir faire de bruit. On écrivait les chansons, mais on ne savait pas comment les arranger : on n'avait pas de garage pour répéter, ni de musiciens pour nous accompagner.»

Ils choisissent alors de faire au plus simple, en suivant l'influence des premiers albums d'Elliott Smith. Au moins pour commencer. A l'image d'une composition classique à effectif réduit - traditionnellement appelée musique de chambre -, Revolver forme un groupe rock à effect