Le collectif anglais Breton – le nom est un hommage à André Breton, fondateur du mouvement surréaliste - s’est établi dans une ancienne banque au sud de Londres pour composer son premier album, onze titres réalisés comme des superpositions de sons, de rythmes et de mélodies, à la manière d’un collage. Rageuse et mélancolique, leur musique mélange les genres (électro/pop/rock) pour un résultat super efficace.
Roman Rappak, le chanteur, commente pour Next des citations de Surréalistes, leur trouvant un lien évident avec sa musique.
«C'est une dictée de la pensée, en l’absence de tout contrôle exercé par la raison» (Manifeste de 1924)
Lorsqu’on écrit une chanson, à force d’essais, on peut se retrouver bloqué par l'idée de départ. La pop indé ou l’électro a une formule efficace qui fonctionne immédiatement, dès la première écoute, un peu à la manière de l’écriture automatique. Il faut donc essayer de se détacher de son point de départ. Au final, c’est plus honnête. On croit pouvoir tout contrôler : écrire un refrain, parler de sa petite amie, alors que ce qui est intéressant, justement, c’est ce qu’on ne contrôle pas. Il faut suivre le chemin que la chanson prend, elle finit par guider le chemin.
«Le surréalisme n'est pas une forme poétique. Il est un cri de l'esprit» (Déclaration du 27 janvier 1925)
J'entends ces phrases comme un acte de rébellion. Même si je ne tiens pas à être une voix de la révolution, nous ab