Ce serait The Artist pop. Sur mode ethnomusicologique décalé autant que convenu, «le Beatles mignon», dans son 70e printemps, remonte le passé mélodieux familial. Via mesmérisation high-tech en lui des traces les plus anciennes de sa «petite chanson», telles que transmises par la voix du papa mélomane (qu'on croisait dans A Hard Day's Night) adonné à ses propres voix antérieures, McCartney Jr., à son crépuscule, mémorialise. C'est de la tradition orale teintée de spiritisme, en mémoire de l'eau de rose.
Protéiforme. Au passage, l'absolu de ce que les années 60 baptisèrent «pop music», moitié du logo mythique Lennon-McCartney et coleader des Fab Four d'Abbey Road qui shootait Buddy Holly à la Little Richard sur un récent tribute au rockeur à lunettes, rappelle jouissivement sa virtuosité vocaliste protéiforme. En flûtant au plus suave son interprétation crooner du florilège maison, bluettes et nursery rhymes d'avant-guerre, plus deux fleurons de saison, fanés comme on patine au cybersépia ses clichés satellitaires. Cliquer sur «bon vieux temps», avec cadre kitsch solarisé, à la façon dont le prince de Ligne s'offrait «un jardin de ruines neuves».
Ainsi fait Sir «Macca». Il excelle évidemment dans l'exercice jazzé mièvre. Que préfiguraient tels Honey Pie, Let Them In ou autres inévitables When I'm Sixty-Four au futur antérieur d'antan.
Son glouglou est un poème du