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Klub des Loosers, la déprime enchantée

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Le duo était hier sur la scène de la Gaîté lyrique devant une salle comble, entre freestyles, rires forcés et tubes dépressifs.
Fuzati et Detect sur la scène de la Gaîté Lyrique, le 19 avril 2012. (Esther Degbe)
publié le 20 avril 2012 à 20h05

Klub des Loosers à la Gaîté : au vu des textes dépressifs et antisociaux de Fuzati, le nom de la salle de son unique concert parisien sentait l'ironie. Peu importe : le show affichait complet depuis plusieurs semaines. En début de soirée, plusieurs centaines de jeunes trentenaires et de vieux vingtenaires attendaient donc devant le théâtre du troisième arrondissement, en se demandant si Fuzati, masqué sur scène comme dans ses clips, ne venait pas tâter l'ambiance parmi eux, incognito.

Après que Detect, binôme du Klub des Loosers, se soit amusé à scratcher sur la phrase « Arrêtez de vous reproduire », en parfaite adéquation avec la thème de de l'album La fin de l'espèce, c'est finalement sur la scène que le rappeur fait sa première apparition, casquette sur la tête. Le concert s'ouvre avec Volutes, extrait de son dernier album. Le Versaillais mêlera ensuite des titres de son premier disque (De l'amour à la haine, Sous le signe du V), ses collaborations avec le Klub des 7, et des morceaux tirés de La fin de l'espèce. 

Preuve que la misanthropie n'est pas qu'une posture : Fuzati, mal à l'aise, peine au départ face à la foule. Même derrière son masque, et même si la foule en question connaît ses textes par coeur. Après quatre ou cinq «Ça va Paris ?!», il avoue entre deux rires un peu forcés : «Bon je ne sais pas quoi dire d'autre, il y a tellement de monde... On se croirait sur la ligne 13 aux heures de pointe

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