La «galette» a encore de beaux jours devant elle : c’est le logo du D-Day ou Disquaire Day, adaptation francophone de l’anglo-saxon «Record Store Day». Une opération de sauvetage lancée en 2011 par le Club action des labels indépendants français (Calif), suivant le constat que ces vingt dernières années, 90% des disquaires français ont dû fermer. Soit 3 000 boutiques en moins, bien avant le téléchargement. Une agonie au profit des pirates de la grande distribution.
Michel Pampelune, fondateur du label Fargo, a ouvert boutique il y a deux ans dans le quartier parisien d'Oberkampf, «par philanthropie». En 2011, il participait au premier D-Day : «Super succès, on a fait le chiffre d'affaire d'un mois en un jour.» Un sacré coup de pouce aux fans du vinyle éternisé. Ce samedi, le D-Day réjouira 176 indépendants de France, mais aussi de Suisse, de Belgique et du Luxembourg.
Principe de l'événement : associer artistes, labels, distributeurs, disquaires et mélomanes autour de sets dans les magasins, et surtout de 33 tours rares ou inédits mis en vente pour l'occasion, 25 cm, super 45 tours, 30 cm, maxis… Les pépites n'attirent plus seulement le cercle des amateurs de hip-hop, de rock ou d'electro. «L'an dernier, on a eu ceux qu'on ne voit jamais, nos clients habituels, mais aussi des gens qui ont redécouvert les disquaires de quartiers», s'émeut presque Michel. Alors, s'il s'est spécialisé dans le rock et l'indie rock, cette année, il a quand même