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Libération

Le vinyle, microsillon, maxi tendance

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Le 33 tours s'est imposé comme une nouvelle manière d'écouter sa musique. Et sera de nouveau le centre d'intérêt du disquaire day, ce samedi.
Chez Fargo, à la veille du Disquaire Day. (Esther DEGBE)
par Esther DEGBE
publié le 21 avril 2012 à 11h11

Oublié pendant des années, le vinyle revient durablement dans les bacs. Depuis près de cinq ans, les ventes augmentent. Un engouement qui se mesurera une fois de plus samedi lors de la 2e édition du Disquaire Day, cette journée qui vise à soutenir les disquaires indépendants. Certains multiplient leur chiffre d'affaires par deux voire par six – cette enseigne avoue réaliser 8000 euros de chiffre d'affaire en un jour. Même les grandes enseignes s'y mettent. Depuis noël 2010, la Fnac a développé son stock de vinyles et mis en avant une série de platines. «Chaque mois, entre 150 et 300 platines sont vendues dans les magasins Fnac». Ces douze derniers mois les ventes de platines ont régulièrement augmenté de 10 à 15 % chaque mois – et de nombreux utilisateurs n'hésitent pas à investir jusqu'à 2000 euros dans un de ces appareils.

c'est «un truc de cool» raconte Lucie, 26 ans. La curiosité mais aussi l'envie de se démarquer l'a poussée vers le vinyle il y a 7 ans, lorsqu'elle tombe par hasard sur des disques laissés à l'abandon par ses oncles chez sa grand-mère. Elle se procure une platine pour 8 euros chez Emmaus et cède à la phase d'addiction qui caractérise les passions naissantes : «Il y avait un disquaire devant chez moi et je savais que si j'avais de l'argent, j'allais en acheter un, c'était sûr. Quand j'allais à l'étranger aussi, il fallait absolument que j'en ramène un ou deux.» Elle possède auj