On ignore encore si François Hollande fera un saut cette année au Printemps de Bourges. Lors des précédentes éditions, le possible futur président de la République a pris l’habitude de rendre visite au festival, flanqué du persistant Michel Sapin. En 2011, par exemple, on l’avait croisé à l’ouverture, tombant sous le charme de Zaz sur la grande scène du Phénix, effectuant un rapide passage - juste le temps de quelques plans télé, ainsi va de nos jours la vie médiatique… - à la salle rock du 22, et mangeant un morceau à l’espace pro. Hier, la rumeur l’annonçait de passage jeudi… Pour ce qui de l’actuel chef de l’Etat, une virée au milieu des djembés et des stands de kebab paraît en revanche aussi vraisemblable que l’hypothèse d’apercevoir un jour François Fillon costumé en drag queen sur un char de la Gay Pride.
L’histoire est ainsi faite : l’esprit contestataire a toujours irrigué les allées du Printemps, depuis sa création en 1977, année où figurait déjà le gotha de la chanson militante (Lavilliers, Catherine Ribeiro, Mama Béa, François Béranger…). Trente-cinq ans plus tard, le festival s’est cependant discipliné - à une grosse poignée périphérique de punks à chien près. Les artistes internationaux y ont depuis belle lurette établi un camp de base, et la logique économique des tourneurs oblige la plupart des noms alignés à tourner partout ailleurs.
Ces détails apportés, on doit encore préciser que le Printemps a repris depuis le début du XXIe siècle de vives couleu