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Libération
Critique

Berry, elle va et elle vient

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La Française défend en tournée «les Passagers», son second album.
publié le 27 avril 2012 à 19h56

Après quatre ans de tournée et un disque d'or dans ses bagages, Elise Pottier, alias Berry, est maintenant chanteuse pour de bon. Pour les Passagers, son second album, la jolie brune est (re)partie en vadrouille avec ses compères Lionel Dudognon (guitariste) et Manou (pianiste jazz et compositeur), après un travail «en autarcie» dans la maison de campagne poitevine qui avait vu éclore leurs premières chansons. Le clavier Johan Dalgaard est venu compléter le clan Berry.

«Dans Mademoiselle, il y a un tas de choses qu'on n'a pas faites parce qu'on ne savait pas les faire, par exemple mixer les basses-batteries tout en faisant exister la voix», rigole Elise. Alors, pour apprendre, la bande est partie à New York chez le producteur Mark Plati (collaborateur d'Alain Bashung), puis chez le Brésilien Eumir Deodato (Björk, Sinatra) pour peaufiner les cordes. Après 200 concerts en France, en Corée, en Serbie, au Brésil, Berry a tout de même un peu changé. Moins timide.

Pas de rupture de ton, pourtant, dans les Passagers : la marque Berry, c'est toujours le joli grain de voix chaud et un univers 60-70, hommage assumé à Gainsbourg et Birkin. Dans sa famille, il y avait de la musique «du réveil au coucher», et toute jeune elle écoute déjà en boucle Dépression au-dessus du jardin (de l'album Arabesques, de Jane Birkin). De cette période et de son éducation théâtrale, elle a gardé un goût pour les textes travaillés