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Portland, on l’aime et on la quitte

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La Gaîté Lyrique célèbre l’esprit créatif de la ville américaine avec son festival «Keep Portland Weird», alors que l’embourgeoisement de «l’étrange» cité pousse les musiciens hors de la ville.
Rachel, musicienne originaire de Portland (Esther DEGBE)
par Esther DEGBE
publié le 27 avril 2012 à 16h25

Progressiste, créative, agréable à vivre, Portland est devenue en l'espace de dix ans la terre promise des artistes. Située dans le nord-ouest des Etats-Unis, foyer des groupes indépendants du pays, la première ville de l'Oregon a vu naître The Gossip, The Dandy Wharrol ou encore The Decemberist. Des musiciens qui ont participé à la propagation du mythe de Portland. En 2010, la mairie de la ville recensait près de 700 groupes, uniquement pour le rock. «Quand je suis en tournée, beaucoup de gens me disent qu'ils aimeraient venir habiter à Portland» assure Rachel, batteuse pour la chanteuse folk Tara Jane O'neil et la chanteuse de pop-folk Mischa, toutes deux présentes ce jeudi à la Gaîté Lyrique.

Ce soir-là, la grande scène du nouveau lieu culturel parisien a vu défiler une aperçue de la scène folk indépendante de Portland. Guitares dissonantes, associations de djembés et de guitares electro acoustiques comme autour d'un feu de camp. Rock dépouillé qui a mis de côté les guitares saturées et les effets de distorsion. Le festival Keep Portland Weird, qui se termine dimanche, rend compte de cet esprit, en organisant des rencontres thématiques et des concerts. «C'est une ville très accueillante pour les musiciens et toutes sortes d'artistes», poursuit Rachel. Ses artistes en font la promotion sans s'en rendre compte. Ils racontent les concerts qui ont lieu chez les habitants. Le charme de la ville aux maisons anciennes et qui comportent