Menu
Libération
Récit

Alabama Shakes secoue Paris

Article réservé aux abonnés
Un mois après la sortie de son premier album, le groupe américain a rempli la Flèche d'or pour sa première date française.
Brittany Howard à la Flèche d'Or le 2 mai (Esther DEGBE)
par Esther DEGBE
publié le 3 mai 2012 à 15h21
(mis à jour le 3 mai 2012 à 15h55)

Ils attendent sous la pluie, serrés sur les trottoirs mouillés dans une queue qui s'étend des portes de la Flèche d'or, rue de Bagnolet, à la rue Florian. L'heure est pourtant venue, il est vingt heures moins le quart et la foule parisienne grossit à mesure que la nuit tombe. Devant les grilles, Adam attend depuis une bonne demi-heure. Il vient d'acheter sa place à une spectatrice qui en avait une de trop. Vingt euros, presque deux fois le prix de la place. «C'était déjà complet il y a deux semaines», précise l'Américain qui vient voir le groupe pour la première fois. «Vingt euros, ça va, je voulais vraiment les voir

Le groupe, c'est Alabama Shakes. Déjà repérés par Jack White, ces cinq vingtenaires originaires d'Alabama ont signé leur premier EP sur le label Third Man Records de l'ex White Stripes. Ils recréent une musique soul saturée de guitares électrisantes, de basses funky, d'un clavier blues et d'une batterie garage. Le 9 avril, Alabama Shakes sortait Boys and Girls, un des albums les plus attendus du printemps 2012, selon le site américain spin.com. A sa sortie en Angleterre, il défie le fameux 21 d'Adèle an atterrissant à la troisième place des charts anglais en deux jours. Londres, Dublin, Birmingham, Brigthon, Glascow, Nashville, Detroit, New York. Tout est complet depuis plusieurs semaines. Cette première date parisienne ne fait pas exception.

A peine connu, déjà en retard. Alabama Shakes échappe de peu aux hués du public qui l