Une légère confusion a régné hier, en fin d'après-midi, à l'annonce du décès de Donna Summer. Spontanément, on a entendu untel se mettre à fredonner le cruellement antinomique I Will Survive, tandis que telle autre mentionnait au débotté Upside Down. Pourtant, bien que partageant avec ses ex-consœurs les traits caractéristiques d'avoir été une chanteuse noire américaine immensément populaire dans les années 70, Donna Summer n'était ni Gloria Gaynor - l'interprète de l'hymne des Bleus triomphants de 1998 (même l'AFP se plantait dans une première dépêche, en attribuant à la défunte la scie désormais beuglée dans tous les stades) - ni Diana Ross, la voix des légendaires Supremes qui avait ensuite su si bien voguer en solo. Non, Donna Summer était juste une des figures les plus éminentes du mouvement disco, dont l'honnêteté liminaire nous doit ici de préciser qu'il abîma pas mal de tympans, avant de bénéficier d'un revival nostalgique jamais totalement éteint depuis.
Suavissime. Si tous les plus de 40 ans «connaissaient» Donna Summer, en se mélangeant ainsi les pinceaux après coup, c'est simplement que la chanteuse n'était plus depuis belle lurette dans le circuit, sinon pour faire fructifier de manière très espacée dans le temps son passé pailleté dans des concerts au format best of convenu. Un dernier passage en France la situe ainsi en juillet 2009, à Paris, dans un palais des congrès où des fans prêts à casquer une centaine d'euros allaient