Avant de se lancer sur le dancefloor et de disparaître dans la nuit, petite sélection Libé pour la troisième soirée des Nuits sonores 2012. Ce soir, les festivaliers retrouveront les Anciennes usines Brossette, non loin du stade Gerland.
Lazer Sword. Soutenu par Libération, le deuxième album de ce duo américain est l'une des très belles surprises du printemps électronique. Tout d'abord parce qu'on ne les a pas vu (re)venir. Antaeus Roy, dit Lando Kal, et Bryan Rutledge, alias Low Limit, avaient bien publié en 2010 un premier album sans nom mais réussi, qui brassait – déjà avec une belle production – les rythmes hachés de la glitch music, alors très à la mode dans leur ville de San Francisco, le hip-hop sexy et la techno froide. Memory, leur nouvel album, prolonge cette boulimie moderniste en faisant table rase. Fini les coups de butoir compressés : le duo nouveau est froid, déplumé et délicatement expérimental. Parti pour Berlin, Lando Kal injecte dans les compositions des rythmiques autant minimales que footwork, qui infusent durablement la techno européenne depuis quelques mois. Memory est au final un disque aussi malin que peu démonstratif, qui cache derrière ses apparences ultra-classiques (la techno de Detroit et ses montées cosmiques) une pulsation furieusement à jour. On appelle ça la classe internationale.
Notre sélection pour la nuit de vendredi aux Nuits Sonores
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(DR)
publié le 18 mai 2012 à 22h15
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