Aurélien Arnaud, aka Reworks, fait danser les foules chaque soir au Café Libé. DJ autodidacte, il est aussi graphiste dans la vraie vie. Le jeune protégé de Nuits Sonores nous décrit un parcours exemplaire et authentique…
Reworks, qu’est-ce ça veut dire ?
Pas grand-chose ! J’ai lancé ce nom par hasard, parce qu’il fallait bien trouver un pseudo pour se créer un compte sur MySpace. Tout comme «remix», c’est un terme qui m’est familier : quelqu’un vend un jour un morceau pour le retravailler, le restructurer. Mais ce n’était peut-être pas si malin comme idée...
Raconte-nous tes débuts...
J’ai commencé très jeune à faire de la musique sur des logiciels, vers 12-13 ans. Je suis un vrai geek, je passe mes journées devant mon ordinateur ! Originaire de Montélimar, j’ai quitté le sud pour faire des études en communication visuelle à Grenoble. J’y ai découvert un bar techno, le Mark XIII, et j’ai tout de suite accroché avec cette musique. J’ai lâché mon univers hip-hop/rap pour commencer à mixer. J’ai rencontré Nuits Sonores alors que j’étais encore étudiant : le festival cherchait un DJ grenoblois pour une tournée en Asie.
Je suis parti avec Danger et Spitzer, c’était assez fou pour moi ! Tout s’est super bien passé, et depuis Nuits Sonores me fait toujours plus de propositions. C’est vraiment gratifiant de travailler pour un festival que l’on respecte depuis longtemps. On s’entend tous très bien, c’est agréable ! J’ai 25 ans et cela fait deux ans que je vis à Lyon. J’avais monté un studio de design graphique à Grenoble mais j’ai eu envie de me