Pour les clients de rock US old school, le nouvel album de Garland Jeffreys, sorti en 2011 aux Etats-Unis mais qui débarque seulement maintenant en Europe, représente un petit événement. Il faut dire que l'Américain, auteur dans le passé des titres cultes Wild In The Street et Matador, ainsi que du mythique album Ghost Writer (1977), compte parmi la brochette des chanteurs de légende outre-Atlantique, aux côtés de Bruce Springsteen, Bob Dylan, Paul Simon, John Fogerty, Randy Crawford, Curtis Mayfield et compagnie. Rappelons aussi qu'il n'avait pas signé de véritable album depuis Wildlife Dictionary en 1997 – on ne peut considérer la compilation I'm Alive parue en 2006 comme un vrai disque dans la mesure où il ne compte qu'une paire d'inédits.
Voici donc The King of in Between («le Roi du milieu»), onzième album studio de Garland Jeffreys, dans lequel l'auteur creuse comme à son habitude son sillon de protest-songs antiracistes, multiraciales et sociales. «Tous les morceaux ont vu le jour au cours de ces dernières années, raconte l'intéressé aux racines afro-américaines, portoricaines et cherokee. Mais ce n'est que quand l'album a été achevé que j'ai remarqué que presque tous les titres parlaient du sentiment d'être marginalisé et de ne pas avoir de droits.»
Autre explication sur le titre de l'album : la pluralité des genres musicaux qui nourrissent l'œuvre de l'Américain. «Je pense qu'il a toujours été