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Libération
L'ALBUM

Joey Ramone, «It’s Alive»

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Un disque posthume ravive la flamme débraillée du chanteur destroy.
Joey Ramone, St.Marks Place, à New York en 1981. (© GODLIS)
publié le 5 juin 2012 à 20h46
(mis à jour le 7 juin 2012 à 16h57)

En avril 2001, Joey Ramone du célèbre groupe des Ramones, trépassait, à 49 ans, d'un lymphome. Dee Dee Ramone (overdose en 2002) et Johnny Ramone (cancer de la prostate en 2004) le rejoignirent vite ad patres. Mais, à la différence de ses deux comparses (ils n'étaient pas de la même famille et aucun d'eux ne s'appelait Ramone), Joey ressuscite pour la deuxième fois. Après un premier album posthume sorti début 2002, Don't Worry About Me, sa voix marshmallowest de retour sur une quinzaine de morceaux. L'objet s'intitule Ya Know ?, une des expressions favorites du natif de Forest Hills, dans le Queens, à New York.

C'est son frère, le musicien et producteur Mike Leigh, qui a piloté l'affaire en conviant amis et musiciens proches du défunt à jouer sur des voix et des démos enregistrées avant sa mort. Pour éviter l'écueil du mauvais bricolage pour fans, trois des producteurs historiques des Ramones, Ed Stasium, Daniel Rey et Jean Beauvoir se sont collés aux manettes. Bienvenus aussi le guitariste Steven Van Zandt du E Street Band, la chanteuse Joan Jett (elle susurre sur 21st Century Girl) et autres vieilles barbes des Dictators, Plasmatics et Cheap Trick. Le résultat est plaisant. Il souligne à quel point il n'est guère besoin de trop de notes et de mots pour écrire de bonnes chansons, comme cette ode à New York City, l'émouvant Life's a Gas, ou l'explosif I Couldn't Sleep.

De leur vivant (1974-1996), les Ram