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Libération
Critique

Retour gagnant pour Patti Smith

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L'Américaine, icône du rock underground new-yorkais, signe un album réussi de teinte humaniste.
publié le 8 juin 2012 à 19h05

Voix posée et chant ampoulé, pose affectée puis talk-over déclamé. Aucun doute possible, c'est Patti Smith, 65 ans, qui chante sa sériosité sur ce Banga de bonne tenue générale.

Une fois n'est pas coutume, on évitera les jongleries de mots foireuses autour du titre de ce onzième album de la New-Yorkaise – le premier depuis huit ans – pour s'en tenir à la stricte explication: si ce disque est ainsi baptisé, c'est en référence au chien du roman Le Maître et Marguerite de l'écrivain russe Mikhaïl Boulgakov.

Autres informations sur ce Banga: après avoir joué aux côtés des Black Keys lors des MTV Movie Awards, Johnny Depp, guitariste à ses heures, participe à la ballade Nine; Patti Smith rend également hommage à son amie, l'actrice Maria Schneider (Le Dernier Tango à Paris de Bertolucci), décédée en février 2011, avec la chanson Maria; quant au slow This Is The Girl, il consacre Amy Winehouse disparue en février 2011; le naufrage du Costa Concordia a également inspiré l'Américaine, tout comme le drame de Fukushima. Tout cela pour résumer l'humanité de l'Américaine, si tant est qu'elle restait à prouver – on peut opposer bien des réserves à la dame, mais pas celui-là.

Après la rédaction – saluée – de son autobiographie sur sa relation avec le photographe Robert Mapplethorpe intitulée Just Kids, Patti Smith s'est donc remise à la musique. Et force est de constater que ce n'est pas le pire de ses albums.

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