Depuis les temps préhistoriques où Johnny Stark, le colonel Parker à la française, gérait sa carrière, Johnny Hallyday se passait de manager. En mai, l’idole franco-belge a rejoint Joey Starr et Izia dans l’écurie de Sébastien Farran, 45 ans, l’homme qui a géré la croissance de NTM.
Comment êtes-vous entré en contact ?
Johnny, qui n’a pratiquement jamais eu de manager, a souhaité me rencontrer. Je suis allé à Los Angeles et j’ai découvert quelqu’un de profondément humain, qui souhaite revenir sur le devant de la scène d’une façon authentique.
Son image s’est dégradée, vous ne prenez pas un gros risque ?
J’ai accepté sa proposition car il y a une histoire à raconter. C’est l’artiste numéro 1 en France : 100 millions d’albums vendus, 180 tournées… Il a failli mourir, il a touché le fond et il repart sur ses fondamentaux artistiques, le rock’n’roll et une attitude sincère et intègre vis-à-vis de son public. On assiste à une renaissance. Il est en pleine confiance et, à 69 ans, il a le potentiel physique et artistique pour tenir ses engagements et réussir.
Votre mission ?
Je gère l’intégralité de la carrière de Johnny afférente à la musique. Je suis partie prenante des négociations sur ses contrats musicaux, sur le cinéma ou ses activités d’homme d’affaires, je me limite à donner mon avis.
On a l’image d’un Johnny généreux mais dépensier, peu doué pour gérer sa fortune…
Généreux avec ses amis, oui, je l’ai constaté et c’est tout à son honneur. Dépensier, non. Je vois quelqu’un de concentré sur sa musique et très souvent avec sa famille. Les choses ont sans doute changé.
Par le passé, le tourneur a souvent fait office de manager…
C’est une confusion des rôles, voire un conflit d’intérêts. Le manager est la seule personne qui a les mêmes