«Champs magnétiques» aimante le Balzac pour la seconde fois, métamorphosant le cinéma art et essai des Champs-Elysées en club de 23 heures à 5 heures du matin. Durant toute la nuit se déploieront, dans l'écrin art-déco de la salle 1, des artistes de la scène techno et expérimentale pour composer en live sons et images. Les premiers rangs feront place à un dancefloor, mais on pourra aussi s'affaler paresseusement pour apprécier les performances dans des conditions optimales. Les musiciens et artistes sont, eux, installés en fond de salle, exploitant l'écran géant et le son surround. «L'idée d'occuper un cinéma vient d'une envie : celle d'écouter un album de Richie Hawtin en 5.1, ce format multicanal qu'utilise le musicien pour ses disques. Il se trouve que tous les cinémas en sont équipés. Nous souhaitions créer cette condition d'écoute immersive», explique Stéphanie Boubli, 28 ans, cofondatrice de Supernova à l'initiative de l'événement. «Hacker un système inventé pour des films comme Star Wars pour y présenter des performances de musique et art visuel.» Jeune association artistique touche à tout, la vocation de Supernova est d'aider des artistes à réaliser leurs œuvres (live, performance, installations) en mettant à leur disposition des compétences techniques, lieux de travail, mais aussi en nourrissant leur recherche et en les confrontant, lors de la phase de création, à des regards de scientifiques, critiques d'art, commissaires, etc. Une supern
Le Balzac, boîte de nuit éphémère
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par Marie Lechner
publié le 14 juin 2012 à 20h16
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