Avec son groupe FFF, Yarol Poupaud, 41 ans, a été dans les années 90 le porte-flambeau du renouveau du funk tricolore. Actuel leader du groupe Black Minou, il est directeur musical de Johnny Hallyday.
Votre première rencontre ?
Difficile d’oublier, c’était le 4 septembre 1998 au Stade de France, FFF assurait la première partie de Johnny. Nous étions prêts à sauter sur scène quand le déluge a débuté. Il a fallu annuler, c’était une catastrophe. On a joué les deux jours suivants. La grande claque, c’était une semaine plus tard, pour le remplacement du show annulé : il pleuvait des cordes mais rien ne pouvait arrêter Johnny, il était galvanisé.
Johnny Hallyday fait partie de vos références musicales ?
J'ai grandi avec le rock des pionniers : Elvis, Chuck Berry, Gene Vincent, Eddie Cochran. Et un seul Français, Johnny, avec son 33 tours Ses rocks les plus terribles. Puis j'ai découvert la période 1967-1972, avec cet incroyable mélange soul, rhythm'n'blues, proto hard-rock… A cette époque, il enregistrait avec la crème des studios londoniens. C'est les Small Faces ou Jimmy Page qu'on entend derrière lui.
Comment devenez-vous son directeur musical ?
L'an dernier, à l'occasion de la sortie du CD Jamais seul, Matthieu Chedid nous a invités pour l'émission Taratata. Peu après, on a embrayé sur un concert privé pour RTL. A 1 heure du matin, Johnny m'appelait sur le portable : «Ça te dirait de faire ma tournée ?»
La méthode de travail ?
Notre premier terrain d’entente, c’est la guitare, une passion de Johnny, il en joue d’ailleurs pas mal du tout, contrairement à ce qu’on dit souvent. Nous avons travaillé