C'est un peu une electro sans chichi, sans artifice, sans baratin. Une techno house hors des modes, un disque racé, savamment profilé, qui, par son sens du détail et la subtilité, fait du bien. Oxia, alias Olivier Raymond, est, avec le très organique Tides of Mind, de retour huit ans après un premier album remarqué. Et l'on espère qu'il ne mettra pas autant de tant avant que la suite ne vienne faire bouger les corps par son sens du groove et ravir les oreilles par son talent mélodique. Le Grenoblois désormais quadra a toujours refusé la facilité. Dévoué à l'electro depuis une génération, il a pourtant ce truc en plus que le numérique ne peut (re)créer, cette capacité à faire passer l'émotion.
Histoire de se faire une idée de sa musique addictive et contagieuse, un aperçu de l'album via un megamix d'une dizaine de minutes est disponible sur soundcloud. Avant l'interview au long, que voici.
Oxia aux Nuits sonores, le 20 mai (Photo Nicolas Dartiailh)
Comment définiriez-vous votre musique dans un genre où pullulent les étiquettes sur la french touch? Deep house, electro-pop, groove-electronica, joker ?
C'est toujours difficile de définir mon style, avec tous ces mots qui veulent tout et rien dire souvent. La plupart du temps, ce sont les médias qui inventent ces termes. Je fais de la musique électronique tout simplement, avec aussi bien des éléments house, des choses plus deep, des influences techno, toujours très grooves, parfois mélanco