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Libération
Interview

Solidays, la soirée de l’ambassadeur Blitz

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Hip-hop . Le New-Yorkais engagé est à l’affiche, ce soir, du festival parisien contre le sida.
Blitz The Ambassador à Rio Loco music festival, en juin 2011 à Toulouse. (AFP)
publié le 21 juin 2012 à 20h06

Découvert aux Transmusicales 2010, Blitz The Ambassador (Samuel Bazawule) enchaîne aujourd'hui les dates en France et en Europe. Originaire du Ghana, ce New-Yorkais et son groupe (mélange de hip-hop et de rythmes africains) seront ce soir sur la scène de Solidays, le festival contre le sida. Son troisième album, (g)RIOT, enregistré au Mali et au Ghana, sortira au printemps 2013.

Blitz est tombé dans le hip-hop à 12 ans. Il grandit à Accra (capitale du Ghana), où son quotidien musical est fait d'afrobeat et de highlife. Un jour, son grand frère ramène à la maison une cassette de Public Enemy. Le choc. «A cette époque, on commençait à entrevoir une définition plus globale de ce que voulait dire "être noir", mais les jeunes n'avaient pas la parole. Certains n'ont pas aimé ce qui s'est dit ou la façon dont c'était dit, mais le hip-hop a, d'une certaine manière, trouvé le moyen de porter ces voix.» Le mouvement gagne l'ensemble du continent africain à la fin des années 80.

Dans cette optique, s'il y a hip-hop, il y a message. «Ce n'est pas juste politique : je parle de la vie de tous les jours, ce que les gens ressentent au quotidien. Si ce n'est pas pour représenter une Afrique réelle, nuancée, ma musique n'existe pas. Tout est politique, même le fait d'acheter son café. Donc je ne vois pas comment un artiste peut ne pas être influencé par des idées, des combats. Mais je suis d'abord musicien ; quand je tr