La 24e édition des Eurockéennes s'ouvre ce vendredi en fin d'après-midi. Le festival belfortain de musiques actuelles, qui est en concurrence ce week-end avec une trentaine de raouts de même envergure voire plus importants en Europe, garde sa spécificité – une programmation variée, généraliste et aux petits oignons – et ses atouts – un lieu superbe sur une presqu'île. Rencontre avec Kem Lalot, programmateur des Eurockéennes depuis 2001.
Comment envisagez-vous votre travail de programmateur ?
Je cherche à emmener les gens dans un parcours journalier. Et, finalement, de leur offrir un autre monde pendant trois jours. On commence la journée doucement, puis l’idée est de monter en puissance progressivement dans la soirée.
Articulez-vous la programmation sur les trois jours ou bien construisez-vous chaque journée indépendamment des autres ?
Indépendamment les unes des autres. On démarre toujours la programmation par les têtes d’affiche. Quand on a la confirmation de ces locomotives, on active le reste en ajustant avec des groupes de styles musicaux différents. Pour éviter par exemple de faire une journée uniquement pop ou electro, par exemple.
Quelle est la ligne artistique des Eurockéennes par rapport à d’autres festivals ?
Nous sommes un festival généraliste. Pas spécialisé comme la Route du rock, qui est indie pop, ou le Hellfest, qui ne fait que du métal. Nous, on est ouvert à tous les styles de musique, à tout ce que l’on trouve intéressant. C’est pour ça qu’on programme du reggae, de la chanson, du hip-hop, etc. Cela peut paraître un peu prétentieux mais on essaie d’être toujours à la pointe de ce qu’il y a de mieux au moment où l’on programme, de flairer les bons coups aussi. La difficulté est d’arriver à contenter le