Menu
Libération

Enfants du british blues boom

Article réservé aux abonnés
Les Rolling Stones, comme Led Zeppelin ou Eric Clapton, sont issus de cette école apparue au Royaume-Uni à la fin des années 50.
publié le 13 juillet 2012 à 21h36

Aen juger par leurs dernières prestations scéniques et discographiques, on pourrait croire que le groupe de Mick Jagger et Keith Richards arrive directement de la planète Pognon. Or, pas du tout : les Rolling Stones viennent du blues et du rhythm'n'blues, ce qui leur a permis d'être un groupe intéressant jusqu'en 1974 environ. C'est-à-dire jusqu'au départ de Mick Taylor, guitariste qui avait remplacé Brian Jones en 1969 à la mort de ce dernier. Ensuite, les Stones se sont lancés dans les mégashows, l'exploitation de leur marque, puis le n'importe quoi - avec toutefois quelques intéressantes sorties du coma çà et là (Black and Blue, Some Girls, entre autres).

Les Rolling Stones furent, à leurs débuts, un pur produit du british blues boom, cette école qui s’est formée outre-Manche à la fin des années 50, fédérant de jeunes Blancs fascinés par la musique et la culture de vieux noirs de Chicago passés au blues électrique : Muddy Waters, Elmore James, Willie Dixon… Le pivot du British Blues est Alexis Korner (1928-1984), singulier personnage né à Paris d’un père autrichien et d’une mère grecque, débarqué à Londres en 1940 pour devenir, vingt ans plus tard, l’animateur harmoniciste d’une scène qui engendrera aussi bien les Stones que Led Zeppelin, Fleetwood Mac, Chicken Shack, Eric Clapton, Alvin Lee ou John Mayall.

Age de pierre. C'est via Alexis Korner que Keith Richards et Mick Jagger ont rencontré Brian Jones et Charlie Watts. C'est avec lui qu'ils comm