Quinze ans après sa mort, la famille de Fela Kuti veut transformer sa maison à Lagos en musée pour préserver l’héritage du musicien nigérian, célèbre pour sa musique afrobeat, ses critiques véhémentes contre la corruption et son style de vie hors normes.
Jeudi marquait le 15e anniversaire de la mort de Kuti dont le souvenir hante toujours la vieille maison, située dans un quartier populaire de Lagos, la capitale économique du pays. Ses vêtements bigarrés et ses chaussures sont toujours là. Bien évidemment, la fumée de la marijuana, ses nombreuses femmes et sa façon enjôleuse de jouer du saxophone ont disparu depuis longtemps.
Fela Kuti, mort en 1997, à l'âge de 58 ans, est loin d'être oublié et sa famille oeuvre à préserver son héritage, notamment en transformant sa dernière maison en musée, sa chambre est d'ailleurs restée en l'état.
Après la destruction de la propriété qu'il avait baptisée «République de Kalakuta» et déclarée indépendante, Kuti avait déménagé dans un immeuble de trois étages à Lagos dont la rénovation est en cours.
La tombe du musicien, en forme de pyramide, s'élève devant le bâtiment, situé sur une route étroite. Il a été enterré là «parce que nous voulions faire de cet endroit un musée après sa disparition», a expliqué sa fille Yeni Kuti.
Le gouvernement de l’Etat de Lagos a octroyé à la famille 40 millions de nairas (200.000 euros) pour le musée, a-t-elle indiqué. Mais elle estime que 25 millions de nairas supplémentaires seront nécessaires