On a pris l’habitude d’appeler ce rendez-vous annuel «
le secret le mieux gardé des festivals de France
». Ce vendredi, les
[ Nuits secrètes ]
ont parfaitement assumé ce statut lors de la première journée de leur onzième édition, qui continue tout le week-end à Aulnoye-Aymeries, près de Maubeuge (Nord).
Secrètes, les Nuits le sont tout d'abord pour leur absence de clinquant. Pas de scène lovée dans un fort comme à Saint-Malo (la Route du rock, qui se tiendra le week-end prochain), pas de villa Noailles ou de plage pour accueillir les danseurs les pieds dans l'eau comme au Midi Festival de Hyères (la semaine dernière). Si les festivaliers avaient les pieds mouillés hier soir, c'est à cause d'une moche dragée qui a tout noyé sauf leur enthousiasme.
On vient donc à Aulnoye-Aymeries, petite ville de brique rouge qui se relève lentement de son passé industriel, sans se préoccuper plus que ça de l’apparat. La déco faite de baraques à frites et d’usines fatiguées suffira amplement à passer un beau moment déconnecté des branchitudes nationales.
Les Nuits secrètes se déroulent là en deux temps distincts : d’un côté un festival classique réparti sur deux scènes, une gratuite (avec hier Orelsan, ce soir Deus et demain Zebda) et une payante (hier Baxter Dury et Battles, ce soir Camille et demain Charles Bradley), de l’autre des «parcours secrets» qui font tout le charme du week-end nordiste. Le principe est