Dimanche
Dernière soirée de très haute tenue à Saint-Malo, avec un quartet maître qui a conclu les trois jours de la Route du rock avec la majesté que ce rendez-vous hautement estimable méritait.
Stephen Malkmus en premier lieu. Le leader de Pavement, en congé de son groupe originel et accompagné de ses nouveaux compères de The Jicks, a éclaboussé de sa classe le fort de Saint-Père. Son rock décontracté imprimé par un chant nonchalant mais ô combien ingénieux et classieux fait toujours merveille. Et comme l'Américain était en très grande forme et d'humeur badine, son show, d'une simplicité admirable, restera dans les mémoires du festivalier malouin.
Après son concert, le Californien, en jean et tee-shirt estudiantins, expliquait sa grande forme avec enthousiasme: «Pavement m'a permis de faire ce que je fais maintenant. Et j'en suis très heureux.» Et Malkmus de reconnaître une évolution notable dans son travail et son processus créatif : «Avant, j'étais autoritaire. Désormais, je suis davantage démocratique. J'écoute l'avis des autres. Et avec Pavement, j'avais la boule au ventre, aujourd'hui c'est fini. C'est mon job, comme un pilote doit savoir piloter un avion.» Quant à la musique indé actuelle et ses difficultés, le quadra efflanqué répond sans barguigner: «Non. Tout va bien pour qui est intelligent.» C'est dit.
Si le concert de Malkmus s'est joué en pleine lumière et dans la déconne – il s'est présenté comme étant Alan Stivell à la fin de