Dix éditions, et pas mal de cordes à son arc musical. Rock en Seine fête aujourd'hui et jusqu'à dimanche une formule bien rodée. «Offrir au public des nouveautés derrière les têtes d'affiche», plus ou moins excitantes cette année (en date unique : Placebo, The Black Keys ou Greenday). «Avec 60 groupes sur trois jours, on doit prendre des risques», assure Christophe Davy, l'un des programmateurs du festival du domaine national de Saint-Cloud, au budget de 6,5 millions d'euros.
Et ça s'annonce plutôt bien. Tous les pass trois jours, 60% de la billetterie, ont été vendus. «On est à 90% de remplissage» sur un total d'environ 110 000 places. Mais il faudra venir tôt pour découvrir les quatre outsiders sur lesquels nous avons choisi de mettre un billet…
Ume, du riff ici
Une miss dynamite débarque en terre inconnue. «Je n'ai jamais joué en Europe», dit d'une voix ouatée Lauren Larson, âme de ce trio rock venimeux, dont le nom, Ume, vient pourtant d'un abricotier japonais aux vertus curatives. Larson, c'est 1,57 m tout en énergie explosive, qui tire de sa guitare un son abrasif qu'elle conjugue avec un chant évasif. «J'aime jouer avec le contraste de l'agressivité de ma guitare et de ce qui sort de ma bouche», susurre la fille d'Austin, ancienne doctorante en philo qui a laissé tomber «les penseurs français, comme Derrida» pour ses Fender.
Voilà six ans qu'elle écume la scène locale dans l'espoir de surfer, dans le sillage d'un son «noise-rock,