Au Liban comme dans tout le bassin méditerranéen, la seule évocation du nom de Khalifé devant des amateurs de musique déclenche habituellement une tornade d’histoires. On se retrouve à parler de mélodies érudites, de musique sans cesse en mouvement et d’un lien rare avec la poésie du Palestinien Mahmoud Darwich, disparu en 2008.
Rénovateur prolifique de l'oud (lire ci-contre) et de la chanson arabe, Marcel Khalifé, 62 ans, a derrière lui une vaste carrière agitée, depuis son premier 33 tours en 1976 - Promesses de la tempête, publié par le Chant du monde -, et il s'apprête à lui imposer un nouvel à-coup créatif : monter sur scène avec ses deux fils, Rami, 31 ans, et Bachar, 29 ans, dans un programme qui mêlera chansons familières et compositions nouvelles.
Le trio, en résidence depuis quelques jours à Tercé, près de Poitiers, dans la Vienne, se produira demain soir au festival Soirs d’été, niché dans la carrière de calcaire du Normandoux, avant de revenir à Paris en novembre pour une série de dates aux Bouffes du Nord et d’enregistrer un disque au bout de l’aventure.
«Fatigue». «Depuis le début des années 2000, Rami [au piano, ndlr] et Bachar [aux percussions et machines] font partie de mes ensembles musicaux, que ce soit des formations de quatre, six ou vingt personnes», rappelait Marcel Khalifé samedi, de passage à Paris. On attendait depuis tout ce temps de voir cet orchestre mouvant réduit à sa plus simple expres