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Critique

Flash Cocotte : et roule, ma poule !

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Avec Pipi de Frèche et Dactylo, les soirées queer les plus hype de Paris rempilent pour un tour.
par Anne Lec' hvien
publié le 29 août 2012 à 21h36
(mis à jour le 30 août 2012 à 13h12)

Les Flash Cocotte entament leur nouvelle saison le 15 septembre. Ces soirées queer, créées en 2007, continuent de creuser leur sillon à travers les nuits parisiennes en rassemblant 2 000 personnes par mois.

Le concept originel a été catalysé par la fermeture du Pulp, un «endroit où pédés et gouines faisaient la fête ensemble, un mélange qui avait du mal à se faire ailleurs à Paris». Dixit Pipi de Frèche, l'un des quatre DJ permanents et organisateurs des Flash Cocotte, dont la formule est passée de performances burlesques à des shows electro assortis d'installations d'artistes contemporains. «Au départ, c'est un peu un truc de résistance, ajoute-t-il. A l'époque, je n'avais pas de travail, Sarkozy arrivait, tout le monde se tirait à Berlin, donc… Qu'est-ce qu'on fait ?» Le cercle initial d'amis qui cherchaient à s'amuser ensemble s'est largement agrandi, dans des fêtes qui brassent un public majoritairement LGBT, mais aussi hétéro.

«C'est une espèce de protection dans une ville où la culture hétéro domine, un espace de liberté, explique Anne-Claire Gallet, alias Dactylo, en cuisine et aux platines. Mais on n'empêche pas les hétéros de venir, on a une politique très démocratique à la porte et, au final, on a environ 20% d'hétéros, et des gays de milieux très différents.»

Un seul point commun, qui transparaît sur les photos du site : les looks, plus créatifs les uns que les autres. «On ne va pas à une Flash Cocotte comme on va au Monoprix»,