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Larry Graham, funk princier

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Groove. Le bassiste inventeur du slap présente «Raise Up» ce mardi soir à la Villette.
Graham a débuté dans les années 70 avec Sly And The Family Stone. (© E. François)
publié le 3 septembre 2012 à 19h17

Qu'il invite le public à monter en nombre sur scène pour une débordante communion dancefloor ou qu'il fende la foule jusqu'à se fondre parmi ses fidèles aficionados, le pape du slap n'a pas failli à sa réputation lors des shows incandescents qu'il donnait l'année dernière sur la route des festivals - de Jazz à Vienne au festival des Cinq Continents, à Marseille - pour son grand retour scénique.

Prolifique. Grand-messes de la cause ultra groovy où, vêtu de blanc de pied en cap, Larry Graham, 66 ans, inventeur de la technique de basse électrique percussive et novatrice dite du «thumping and plucking» initiée à la fin des années 60 au sein du groupe culte Sly and the Family Stone, démontrait aux adeptes de funk originel psychédélique qu'il n'avait perdu ni la main ni un feu certain. Celui qui l'animait au plus fort de sa carrière dans les années 70 avec son propre groupe, autre porte-drapeau funky mythique : le Graham Central Station (GCS).

Fondé en 1973, le GCS voit le jour suite aux divergences qui l’opposent à Sly Stone, alors en pleine descente, aux prises avec des problèmes de drogue, et tiendra le haut du pavé pendant la décennie. Mais cette période prolifique sur le plan créatif cède la place à une traversée du désert dans les années 80, après des velléités d’une plus large reconnaissance qui le mènent en solo vers des territoires pop plus dilués. Le Texan devra sa résurrection à Prince, fan inconditionnel du phénoménal bassiste