Grâce à une production musicale activement soutenue par le gouvernement et un vivier fourni, le Québec - à l’instar de l’Islande, de la Belgique ou du Danemark - défend crânement ses chances sur le circuit international.
Tout comme le festival M pour Montréal (planifié cette année mi-novembre), le FME présente un aperçu fiable de l’offre du moment en brassant tous les genres (rap, folk, chanson…) autour d’une prédilection rock néanmoins affirmée.
Plusieurs formations ont tiré cette année leur épingle du jeu et il serait logique qu'on croise dans les mois à venir le tandem grunge Solids, la blondeur pop de l'expat' britanno-colombienne Kandle ou, d'une manière qui semble encore plus inéluctable, la grâce folk de Half Moon Run qui, après un repérage printanier, devrait continuer de colporter son premier album enchanteur, Dark Eyes.
C'est cependant Plants and Animals qui décroche la timbale, si l'on se fie au passage époustouflant du quatuor, dans la nuit de vendredi à samedi. Inconnu sous nos latitudes, le groupe de trentenaires affiche pourtant déjà trois disques au compteur, jusqu'à The End of That, appréhendé sous la forme d'un acte de naissance à rebours (2011). A la fois précis, sérieux, inventif et fougueux, le folk-rock de Plants and Animals - qui cite Dylan, Ali Farka Touré, John Coltrane et suggère lointainement les grandes heures de dEUS - repose sur des années de pratique entre le chanteur Warren Spicer, le guitariste Nic Basque et le batteur Matthew