Outre l'aérolithe rock français signé Raphael, Super Welter, en «bizarre» décrochage synthétique sur un air de pleurage asphalté en Collision immobile (sortie 22 octobre, chez EMI), le joker hors blinde de la main saisonnière serait l'escogriffe binaire Willy Moon. Kezaco ?
Sous ce nom de plume, se présente un jeune prodige, genre de panda du veld, zozo zélandais affilié ostensiblement pionniers rock 1955, à la large palette d’effets arty branchés, aux grands bras, grandes jambes, grandes lèvres, grande taille désarticulée de planteur boer ou encore évangéliste nazi en costume colonial blanc, au jeu de scène de héron frankensteinien moulinant un electro-rockabilly expressionniste trempé de swamp soul cyber-rétro, à la théatralité vocale autant que physique (Cab Calloway meets Sacha Baron Cohen) malaisante.
Escorte. Quelque chose de benêt, gominé, barytoné, trafiqué et torpillé (trois minutes par plage), entre Ian Curtis et Bo Diddley délavé Buddy Holly, revu Nick Waterhouse croisé Schpountz (version Fernandel) ; ou bien Screaming Jay Hawkins samplé Lomax pénitentiaire avec des bouts de Reverend Horton Heat KKK.
Comme escorte scénique, un groupuscule d’élite en soutien-gorge musclé, batteuse de choc et guitariste virile aux airs ombrageux bleutés Noomi Rapace, une voix «shoutée» anglosaxonne aux accents germaniques malsains, un look BorisVian assorti de gestuelle twist dérotulée mi-Devo mi-Von Kleist. Que demande le peuple ?
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