S'il y a des parutions notables en musique classique, romantique, lyrique, symphonique, pianistique et violonistique, c'est le baroque qui se taille la part du lion en cette rentrée et pas seulement à cause de Mission, le nouveau Cecilia Bartoli, dans les bacs le 24 septembre. Car, à 36 ans, le contre-ténor Max-Emanuel Cencic, né à Zagreb, fête rien moins que ses 30 ans de carrière. En France, il s'est imposé avec un disque d'airs de Rossini en 2007, puis au Théâtre des Champs-Elysées dans Il Sant' Alessio, de Stefano Landi, édité en DVD en 2008. Peu après, il enchaînait deux publications haendeliennes : l'opéra Farramondo et un disque d'airs du compositeur qu'il dévoilait dans la galerie des Glaces du château de Versailles. On loua alors son timbre chaud et sensuel, homogène jusque dans les coloratures les plus virtuoses, son émission franche et sa projection rayonnante. Cette saison, il frappe un grand coup avec Artaserse, opéra de Leonardo Vinci, sous la baguette de Diego Fasolis, où chante également Philippe Jaroussky, à paraître chez Virgin le 1er octobre.
Les deux rossignols se retrouveront pour la version scénique à l'Opéra de Nancy, le 2 novembre, et une version concert, les 11 et 13 décembre au Théâtre des Champs-Elysées. Avant cela, Cencic sera la vedette de l'Alessandro de Haendel que publiera Decca le 15 octobre et on le retrouvera en récital vénitien début 2