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Libération

Qui peut le plus peut Amiens

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Le festival musical picard lance une formule inédite autour de petits lieux du quotidien.
publié le 19 septembre 2012 à 22h17

Avoir le programme, sans tête d'affiche, de l'édition 2012, on pourrait penser que le festival amiénois Musiques de jazz et d'ailleurs, est descendu en National, à l'image de l'équipe de foot locale. Conclusion hâtive : c'est de son propre chef que la manifestation s'est redimensionnée en changeant de philosophie. Son directeur, Pierre Walfisz, résume : «Il faut oser penser le petit.»

L'an dernier déjà, pour sa 30e édition, le festival avait joué l'innovation en laissant au public la liberté de fixer le prix de sa place de concert. Résultat : des recettes sensiblement égales à l'année précédente. «Il n'y avait pas de volonté de créer un système pérenne, souligne Pierre Walfisz, juste le désir de réfléchir à d'autres pratiques, dans un contexte de baisse des subventions. Pour un festival comme le nôtre, moins d'argent signifie une affiche plus modeste, qui attirera moins de public, ce que les tutelles et bailleurs de fonds nous reprochent.» Pour sortir du cercle, le directeur et l'association qui gère le festival ont tout remis à plat. «On avait le choix entre arrêter ou tenter quelque chose de nouveau.»

Heureusement, le festival créé en 1982 par Michel Orier poursuit son aventure. Première innovation : le rendez-vous de mars est décalé à la fin de l’été. La vaste Maison de la culture est délaissée au profit de la Lune des pirates (200 places) et de multiples «lieux de vie» accueillent les musiciens entre 11 et 19 heures: restauran