Le jour de ses 30 ans, Lou Doillon a reçu un cadeau du tonnerre : son propre album dans les bacs. Un disque Barclay, du catalogue racé d'Eddie : Charles Aznavour, Henri Salvador, Léo Ferré ! Avant même d'avoir soufflé les bougies carillonnait la salve flatteuse. «Un auteur, une musicienne, une artiste» (Télérama). «Un disque cohérent et élégant» (le Nouvel Observateur). «Somptueux» (les Inrockuptibles). Unanimement, les Stéphane Bern du rock ont trompeté la naissance d'un talent dans la famille royale du show-business hexagonal. En quoi cet album louangé est-il personnel ? Surprenant, inspiré ? Si Lou Doillon espérait l'apprendre, elle en sera pour ses frais (qui sont minces, selon elle). «Je n'ai pas une grande dextérité musicale. J'ai commencé la guitare il y a sept ans. J'ai pris des leçons.» Combien ? «Trois ou quatre.» Dans un nuage enveloppant de Mitsouko, elle remercie le serveur de la brasserie du Square qui, la veille, a fait la faveur d'une cuisse de poulet à son fils Marlowe Jack Tiger. A cette heure-ci, l'enfant est en classe, il n'a pas intérêt à sécher, sa mère pense qu'elle a fait assez d'erreurs pour deux. Marlowe fréquente l'école publique du quartier, pas comme elle les boîtes pour cancres riches : l'Ecole bilingue et même le collège Mireille-Choisy à Saint-Barth… «Ma mère se foutait royalement des résultats scolaires. J'ai arrêté à 15 ans et demi. C'était pitoyable. Un an sur Pagno
portrait
Lou Doillon: Chantez maintenant !
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publié le 25 septembre 2012 à 19h06
(mis à jour le 27 septembre 2012 à 10h59)