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Libération
Critique

Dark Horses en lumière noire

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Rock. Mené par sa chanteuse prêtresse, l’escadron gothique de Brighton débarque samedi à Paris.
par BAYON
publié le 28 septembre 2012 à 21h16

Nappes psychédéliques, look noir, porte-voix féminine, Dark Horses au nom country trompeur est mine de rien une bonne rencontre new wave de rentrée. Sur l'air d'Everywhere, qui titre le manifeste, mais d'abord Brighton d'où sort la formation, et Road to Nowhere en ligne de fuite rétro suivant l'emblématiquement 80 et cérébral David Byrne (Talking Heads) de fin de partie.

Psalmodiques. Pour colorer la présentation, citons deux fois l'égérie du sextet, l'Anglo-Suédoise Lisa Elle (sic), ombrageuse figure de proue aiguë rappelant en vrac Siouxsie, Tom Tom Club, Chrissie Hynde, Annie Lennox ou, plus smart, Martha Davies, du groupe SM de piscine noyé Motels ; Elle, qui définit nébuleusement le son Dark Horses, «soul sonique», dit comme on édicte : «Nous portons du noir parce que le rock est mort», bon ; «Nous jouons avec plus d'intensité vêtus de noir», bon, bon ; «Nous sommes beaux pour donner envie de nous écouter», mieux ; et enfin, clair et net : «Si ça a l'air lent, jouer plus lent encore» - slogan porté au mur du studio de répétition de l'album inaugural maison.

Plutôt psalmodiques que «dronements» lents, les Dark Horses, rejetons de la jetée célèbre qui servit de terrain de bataille hooligan antique entre rockeurs et mods, aux temps 60, font plutôt dans le néo technorock post-punk, l'incantation heroic folk, ou la programmation hypnotique à la Laurie «Superman» Anderson.

Sur douze plages e