Ancien journaliste des Inrockuptibles, Marc Besse lève le voile sur les derniers moments de Noir Désir, qui s’est séparé brutalement fin 2010, dans une biographie du groupe à paraître le 25 octobre.
Noir Désir à l'envers, à l'endroit (éd. Ring) retrace le parcours du groupe depuis ses débuts à Bordeaux dans les années 80 jusqu'à sa séparation. Il revient longuement sur les événements qui ont conduit à la mort, en 2003 à Vilnius, de Marie Trintignant, pour laquelle son compagnon Bertrand Cantat a été condamné à huit ans de prison.
Pour la partie la plus sensible du livre, celle allant de 2003 à aujourd'hui, le journaliste n'a pas recueilli les confidences du chanteur. Il s'appuie sur des entretiens réalisés avec des proches (la soeur de Cantat, Ann, le chanteur d'Eiffel, Romain Humeau...). Marc Besse a également interrogé l'attaché à la sécurité intérieure dans les Pays Baltes de l'Ambassade de France, à Vilnius, qui parle sous un nom d'emprunt. Celui-ci ne jette pas une nouvelle lumière sur les faits qui se sont déroulés dans la nuit du 27 juillet 2003, mais raconte une enquête «bâclée», la police lituanienne ne se rendant pas compte de la notoriété des personnes impliquées. Il évoque aussi le racket en prison, la barrière de la langue, la logistique mise en place par ses proches pour rester à ses côtés à Vilnius.
Après le retour en France de Cantat en 2004 à la prison de Seysses/Muret, le livre insiste sur le sentiment de culpabilité exprimé par le