Elle balaie la question de l’âge. Préfère tenir sa langue, avant qu’il ne soit trop tard. Et regrette cette époque où l’on s’interdisait une telle impolitesse vis-à-vis d’une femme. A dessein, Mariama joue les divas. Tantôt du jazz, tantôt de la mode. Fascinée par Billie Holiday, la jeune chanteuse soigne un look vintage, recyclant dans ses cheveux la fleur de gardénia de son idole américaine.
Stoïque. Appréciant «les vieilles pièces, fabriquées pour tenir toute une vie», Mariama déserte autant que possible le made in China. Une capuche noire délicatement posée sur la tête - ou en version dorée, les soirs de concerts -, elle se plaît à penser que la mode est un excellent moyen de s'exprimer. Et d'exhiber la citation latine finement tatouée sur son bras : «Omnia mea mecum porto.» «Qui signifie que notre propre savoir a plus de valeur que toute richesse matérielle.»
Produit dérivé de la pensée stoïque, cette philosophie de vie devient le fil conducteur du premier album de Mariama. The Easy Way Out («la solution de facilité») mêle instants de vie et démonstrations universelles, naïveté et introspection. Avec l'entêtement d'un mouvement cyclique, comme une grisante boîte à musique.
La chanteuse évoque parallèlement la poésie de l'amour, sa grand-mère, Mathilde, le départ de certains proches, le parfum des saisons… Elle embrasse aussi tous les styles, à la manière de ses modèles londoniens : «J'adore cette culture anglaise qui